Le raisonnement peut a priori sembler tortueux,

  Le raisonnement peut a priori sembler tortueux, mais une fois qu’il vous sera expliqué, il vous apparaîtra on ne peut plus juste : il est rare de parvenir à une évidence d’un tel poids, Albus Dumbledore doit être le prochain président.

     Ce n’est pas une proposition qui sort du néant, elle s’appuie sur des faits historiques. Ce n’est pas la première fois qu’un vénérable magicien est sollicité pour accéder aux plus hautes fonctions. Déjà dans les années 1960, on voyait fleurir des badges « Gandalf président », qui faisaient bien entendu référence à l’archétype du mage vénérable des œuvres de Tolkien, l’auteur du célébrissime Lord of the Rings, dans la tradition duquel Albus Dumbledore se place, indéniablement.

     Si nous analysons le contexte, ces badges fleurissaient au moment de la guerre du Vietnam, proposant une vision alternative au pouvoir en place. Il semble donc que les personnages de mages vénérables, dont on ne peut mettre en doute la probité, la sagesse et la douceur, soient invoqués face à un pouvoir qui déstabilise, qui plonge les foules dans l’effroi et la bêtise.

     De là à dire que la candidature de Dumbledore est une réponse à un prédécesseur tyran, qui agit en prince quasi-thaumaturge il n’y a qu’un pas, que nous franchissons allégrement. C’est en Dumbledore que nous plaçons nos espoirs pour le futur. Aussi, si par notre vie ou notre mort nous pouvons faire en sorte qu’il soit en mesure d’être notre prochain président, nous n’hésiterons pas, pour le bien de tous.

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